Introduction
Enghien (Edingen en néerlandais: 12.000 habitants) est une ville à la limite des provinces de Hainaut, Brabant wallon et Brabant flamand, juste sur la frontière linguistique entre francophones et néerlandophones.
Le village de Marcq (ou Mark en néerlandais), adjacent à Enghien, tient son nom du vieux marka, signifiant «frontière», indiquant que La limite était probablement déjà à ce stade durant la période franque.
Historique
La ville fut fondée par Englebert d'Enghien au 11ème siècle. Son nom est dérivé du francique Ed ou Oed ("serment"), + Inghen (champ, pré) pour former "Edinghen" ou "Edinghem". La première mention écrite du nom fut "Adinghien" en 1092, puis "Anghien" en 1147, "Aienghien" en 1227 et enfin "Enghien" en 1264.
Enghien devient la toute première baronnie du puissant comté de Hainaut (dont les comtes deviendront empereurs de Constantinople après la quatrième croisade).
Marie du Luxembourg (1462-1546), fille unique de Pierre II de Luxembourg-Saint-Pol, hérita de la seigneurie d'Enghien en 1526. Elle l'apporta à la famille de Bourbon par son mariage avec François de Bourbon, comte de Vendôme, l'arrière-grand-père du roi Henri IV de France (1553-1610). François devint ainsi le premier comte d'Enghien.
Marie amena également la ville de Condé-sur-l'Escaut (près de Valenciennes, dans le Hainaut français), qui serait élevée au statut de principauté en 1546, avec son petit-fils, Louis I de Bourbon-Condé (1530-1569), premier prince de Condé.
Quand Louis fut nommé premier duc d'Enghien, il transporta le nom d'Enghien à la seigneurie de Nogent-le-Rotrou, qu'il rebaptisa "Enghien-le-Français" (maintenant appelé "Enghien-les-Bains", une banlieue de Paris, dans le Val-d'Oise).
L'illustre maison de Bourbon-Condé, disparue avec Louis Antoine de Bourbon-Condé (1772-1804), dixième duc d'Enghien, tenait ses titres ducaux et princiers des villes du comté de Hainaut.
En 1607, le prince Charles d'Arenberg et son épouse Anne de Croÿ achètent Enghien au roi Henri IV de France. Entre 1630 et 1665, les Arenberg créeront de somptueux jardins à la française, parmi les plus beaux de leur temps. Les serres du parc abritaient la plus riche collection de plantes existant à l'époque. Malheureusement, le parc allait être dévasté par les guerres successives, les révolutions, et le manque d'entretien de certains de ses propriétaires plus tard.
Le baron François Empain, riche financier et industriel, acquiert le domaine au début du XXe siècle. Il remplace l'ancienne orangerie par un joli château néoclassique. Il ajouta une série de statues de bronze et de pierre au parc, qui peuvent encore être vues de nos jours.
En 1986, le parc devient la propriété de la ville d'Enghien et le gouvernement municipal entreprend sa rénovation.
Attractions
La principale raison de venir à Enghien est de visiter le parc du château, ouvert tous les jours de 10h00 à 18h00 (jusqu'à 16h00 de novembre à mars). L'entrée est de 3 € (gratuit jusqu'à 7 ans).
Parmi les points forts figurent le jardin de dahlias (540 espèces), le jardin des roses (plus de 800 variétés) et le pavillon heptagonal des Sept Etoiles, à partir duquel sept allées rayonnent, une de chacun de ses côtés. Le château se trouve au milieu du parc, bien qu'il ne puisse pas être visité.
Notez également l'église locale Saint-Nicolas, avec son architecture gothique atypique, en face de l'entrée du parc.
Comment s'y rendre
Enghien est à environ 35 km au sud-ouest du centre de Bruxelles, à laquelle elle est reliée par la route N7 ou par l'autoroute E429 en direction de Tournai.
En train, Enghien est à 25 minutes de Bruxelles-Central, à 35 minutes de Tournai et à 20 minutes de Grammont.
Plan d'accès
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