Eupedia
Eupedia Genetics


Eupedia > Génétique > Haplogroupes > Haplogroupe I2

Haplogroupe I2 (Y-ADN)

English version Versione italiana

Répartition géographique

L'haplogroupe I2 est le lignage paternel le plus courant dans l'ancienne Yougoslavie, la Roumanie, la Bulgarie et la Sardaigne et une lignée majeure dans la plupart des pays slaves. Les plus hauts pourcentages d'haplogroupe I2 sont observées en Bosnie (55 %, dont 71 % chez les Croates de Bosnie), en Sardaigne (39,5 %), en Croatie (38 %), en Serbie (33 %), au Monténégro (31 %), en Roumanie (28 %), en Moldavie (24 %), en Macédoine (24 %), en Slovénie (22 %), en Bulgarie (22 %), en Biélorussie (18,5 %), en Hongrie (18 %), en Slovaquie (17,5 %), en Ukraine (13,5 %) et en Albanie (13,5 %). On le retrouve à une fréquence de 5 à 10 % dans les pays germaniques.

Phylogénénie de I2

Si vous êtes nouveau en généalogie génétique, veuillez vérifier notre Introduction à la phylogénie pour comprendre comment lire un arbre phylogénétique.

L'arbre phylogénétique des I2 a évolué beaucoup au cours des 10 dernières années et de niveau supérieur sous-clades a été renommé plus souvent que pour n'importe quel autre haplogroupe à l'exception de R1b. Pour éviter toute confusion, il est recommandé de vérifier la mutation (SNP) définissant chaque sous-clade lors de comparaisons avec des études plus anciennes, ou lorsque vous faites référence à une sous-clade spécifique. Plusieurs sous-clades mineures n'ont pas étaient incluses par manque de place.

Arbre phylogénétique de l'haplogroupe I2 (Y-ADN) - Eupedia
Arbre phylogénétique de l'haplogroupe I2a2 (Y-ADN) - Eupedia

Cliquez pour agrandir Phylogenetic tree of haplogroup I2-L801 (Y-DNA) - Eupedia
  • I2* (M438/P215/S31)
    • I2a (L460)
      • I2a1 (P37.2)
        • I2a1a (CTS595)
          • I2a1a1 (M26)
            • I2a1a1a (L672)
              • I2a1a1a1 (L160)
                • I2a1a1a1a (PF4088)
                  • I2a1a1a1a1 (CTS11338)
                    • I2a1a1a1a1a (Z105)
                      • I2a1a1a1a1a1 (Z118)
                        • I2a1a1a1a1a1a (Z106)
                    • I2a1a1a1a1b (PF4189)
                      • I2a1a1a1a1b1 (PF4398)
                • I2a1a1a1b (F1295)
                  • I2a1a1a1b1 (PF6950)
          • I2a1a2 (L880)
          • I2a1a3 (L1286)
        • I2a1b (M423)
          • I2a1b1 (M359.2/P41.2)
            • I2a1b1a (L147.5)
              • I2a1b1a1 (P41.2/M359.2)
          • I2a1b2 (L161.1/S185)
          • I2a1b3 (L621/S392)
            • I2a1b3a (L147.2)
        • I2a1c (L1286)
          • I2a1c1 (L1287)
            • I2a1c1a (L233/S183)
        • I2a1d (L880)
        • I2a1e (L1294)
          • I2a1e1 (L1295)
      • I2a2 (S33/M436/P214)
        • I2a2a (M223)
          • I2a2a1 (M284)
            • I2a2a1a (L1195)
              • I2a2a1a1 (L126/S165, L369)
              • I2a2a1a2 (L1193)
          • I2a2a2 (L701)
            • I2a2a2a (P78)
            • I2a2a2b (L699/L703)
              • I2a2a2b1 (P704)
          • I2a2a3 (Z161)
            • I2a2a3a (L801/S390/Z76)
              • I2a2a3a1 (P95)
              • I2a2a3a2 (Z78)
                • I2a2a3a2a (L1198)
            • I2a2a3b (L623)
          • I2a2a4 (L1229)
            • I2a2a4a (Z2054)
              • I2a2a4a1 (L812/S391)
            • I2a2a4b (L1230)
          • I2a2a5 (L1228)
        • I2a2b (L38/S154)
          • I2a2b1 (L533)
    • I2b (L416)
    • I2c (L596)

Origines & Histoire

L'haplogroupe I est le plus ancien haplogroupe majeur en Europe et probablement le seul qui soit apparu en Europe (sans compter les haplogroupes très mineurs comme C1a2, ni les sous-clades profondes d'autres haplogroupes). On pense que l'haplogroupe IJ soit arrivé du Moyen-Orient en Europe il y a environ 35.000 ans, puis évolua en l'haplogroupe I peu de temps après. Il a maintenant été confirmé par des analyses d'ADN préhistorique que les premiers Homo sapiens à coloniser l'Europe durant la période aurignacienne (de 45.000 à 28.000 ans) appartenaient aux haplogroupes CT, C1a, C1b, F et I.

I2 (S31/P215/M438) tirerait ses origines du Paléolithique tardif, à l'époque du Dernier Maximum glaciaire (DMG), qui a duré d'il y a 26.500 à 19.000 ans. I2 est probablement apparu en Europe occidentale, bien que sa région d'origine exacte ne puisse être déterminée, étant donné que les Européens de l'époque paléolithique étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. Le plus ancien échantillon I2 extrait de squelettes archéologiques est un homme ayant vécu il y a 13.500 ans dans la Grotte du Bichon en Suisse, associé à la culture de l'Azilien (voir Jones et coll. (2015)). Sa lignée maternelle était U5b1h. A dater d'Octobre 2016, 15 échantillons d'ADN-Y européens mésolithiques ont été testés. Parmi eux un appartenait à l'haplogroupe C1a2 (en Espagne), un à F (en Allemagne), deux à I* (en France) et six à I2 (Luxembourg et Suède), y compris à I2a1* (P37.2), I2a1a1a (L672), I2a1b (M423) et I2c2 (PF3827). Les lignées maternelles (ADNmt) qu'ils transportaient étaient U2e, U4, U5a1, U5a2 et U5b. Quatre échantillons de Russie appartenaient aux haplogroupe J*, R1a1 (x 2) et R1b1a. Cela montre qu'il existait déjà une certaine diversité au sein des lignées européennes mésolithiques, bien que beaucoup de ces lignées (C1a2, F, I*, J*) soient aujourd'hui extrêmement rares. L'haplogroupe I2a1 semble être sorti grand gagnant de la période néolithique pour des raisons qui ne sont pas encore claires.

L'analyse des premiers génomes néolithiques d'Anatolie par Mathieson et coll. (2015) montre que I2c (L596) était déjà présente dans le nord-ouest de la Turquie il y a 8.500 ans et avait été assimilé par les agriculteurs néolithiques lors de leur migration du Croissant Fertile vers l'Europe. Diverses études de l'ADN préhistorique menées entre 2014 et 2016 ont révélé que toutes les lignées européennes mésolithiques ont été absorbées par la vague des agriculteurs néolithiques. Pourtant, I2a s'est démarqué par sa fréquence nettement supérieure parmi eux. L'haplogroupe I2 représente à 16 % des 69 échantillons Y-ADN néolithiques testés, ce aui le place comme le lignage paternel le plus fréquent après G2a, la lignée paternelle originale des agriculteurs anatoliens. I2a1 semble avoir particulièrement prospéré dans la culture de Starčevo–Kőrös–Criş (6000-4500 AEC) dans le sud-est de l'Europe, où il est encore une des principales lignées paternelles aujourd'hui. I2a1 est également apparu dans la culture de la céramique cardiale (5000-1500 AEC) en Méditerranée occidentale. Les Sardes et les Basques modernes ont hérité de la plus grande partie de leur génome de ces agriculteurs néolithiques de la culture de la céramique cardiale.

Bien qu'un seul I2a2 n'ait été identifié parmi les échantillons du début ou du milieu du Néolithique jusqu'à présent (un I2a2a-M223 en Espagne), bon nombre d'entre eux sont apparus pendant l'âge du cuivre et l'âge du bronze. Les échantillons de l'âge du cuivre et l'âge du bronze se composent d'un I2a2, de deux I2a2a et un I2a2a1 (CTS616) en Espagne, un I2a2a1b1b2 (S12195) dans le sud de la Russie (la culture Yamna), un I2a2a1 (CTS9183) et un I2a2a1a2a (L229) en Hongrie (culture de Vatya), six I2a2b (L38) en Allemagne (culture d'Unétice et culture des urnes). Des échantillons I2a1 provenant de l'âge du cuivre comprennent un I2a1a1 au Nord de l'Italie (culture de Remedello), un I2a1 de Hongrie (culture de Vatya). I2c2 a été également trouvé dans la culture d'Unétice en Allemagne.

Haplogroupe I2a1 (P37.2)

L'haplogroupe I2a1 est de loin la branche la plus importante de I2 et celle la plus fortement liée aux cultures néolithiques du sud-est, du sud-ouest et du nord-ouest de l'Europe.

Répartition géographique de l'haplogroupe I2a1 (anciennement I2a) en Europe

Répartition géographique de l'haplogroupe I2a1 (anciennement I2a) en Europe

Haplogroupe I2a1a1 (M26)

I2a1a (M26, L158, L159.1/S169.1) était connu sous le nom de I1b2 jusqu'en 2005, I1b1b en 2006-7 et I2a1 de 2008 à 2010. On le trouve dans toute l'Europe occidentale. Les pourcentages les plus élevés de I2a-M26 sont observés parmi les Sardes (37,5 %) et les Basques (5 %), deux isolats de population. M26 est géographiquement limité aux îles Britanniques, au Benelux, en France, en Allemagne occidentale, en Suisse, en Sardaigne, en Sicile, sur la côte ouest de l'Italie, en Ibérie et sur la côte méditerranéenne du Maghreb. Les M26 négatif pour la mutation L160 sont géographiquement limités à l'Irlande.

I2a1a-M26 fut probablement l'une des principales lignées paternelles des cultures mégalithiques d'Europe occidentale au cours des périodes néolithique et chalcolithique. I2a1a1a (L672) était déjà présent en Suède mésolithique, ce qui implique que les I2a1a avaient une très large distribution de la péninsule ibérique à la Scandinavie au cours de la période mésolithique. Ils auraient plus tard adopté l'agriculture et en se mélangeant avec les nouveaux arrivants du Proche-Orient.

Haplogroupe I2a1b (M423)

I2a1b (M423, L178) était connu sous le nom de I1b jusqu'en 2007 et I2a2 de 2008 à 2010. Sa sous-clade principal, qui représente plus de 90 % de toutes les lignées de M423, est L621 et sa propre sous-clade L147.2. Les autres sous-clades sont L41.2 (très rare) et L161.1 (trouvés principalement en Allemagne et en Grande-Bretagne).

Haplogroupe I2a1b-L621

Cette branche est présente à une écrasante majorité dans les pays slaves. Les pourcentages les plus élevés sont observées chez les Slaves dinariques (Slovènes, Croates, Bosniaques, Serbes, Monténégrins et Macédoniens), ainsi qu'en Bulgarie, en Roumanie, en Moldavie, en Ukraine occidentale et au Bélarus. Il est également courant dans une plus faible mesure en Albanie, en Grèce, en Hongrie, en Slovaquie, en Pologne et dans le sud-ouest de la Russie. I2-L621 (L147.2+) est également connu sous le nom de I2a-Din ("Din" signifiant dinarique).

La forte concentration de L621-I2a1b dans le centre de l'Ukraine, en Moldavie et dans le nord-est de la Roumanie rappelle l'étendue maximale de la culture de Cucuteni-Trypillia (4800-3000 avant notre ère). Aucun échantillon d'ADN-Y de cette culture n'a été testé à ce jour, mais comme elle s'est développé à partir de la culture de Starčevo–Kőrös–Criş, il est probable qu'I2a était l'une de ses principales lignées paternelles. Un effet fondateur aurait pu augmenté considérablement sa fréquence. La culture de Cucuteni-Trypillia était la culture néolithique la plus avancée en Europe avant les invasions indo-européennes de l'âge du bronze et semble avoir eu des contacts intensifs avec les cultures de la Steppe avant l'expansion Yamna aux Balkans et en Europe centrale (voir les histoires de R1a et de R1b). A partir de 3.500 avant notre ère, au début de la période de Yamna dans la Steppe pontique, le peuple de Cucuteni-Trypillian a commencé à s'étendre est dans la steppe de ce qui est maintenant l'ouest de l'Ukraine, abandonnant leurs villes (les plus grandes du monde à l'époque) et adoptant un mode de vie de plus en plus nomade comme leurs voisins de Yamna. On peut facilement imaginer que le peuple de Cucuteni-Trypillia ait été assimilé par leur voisins de Yamna et qu'ils se propagent comme une lignée minoritaire aux côtés d'haplogroupes R1a et R1b alors qu'ils avançaient vers la mer Baltique avec l'expansion de la culture de la céramique cordée. Autrement, des tribus I2-L621 pourraient avoir vécu de manière relativement isolée vis-à-vis de la société proto-indo-européenne, sans doute quelque part autour de l'Ukraine, de la Pologne ou de la Biélorussie, puis au fil des siècles et des millénaires, se seraient mélangés avec les populations principalement R1a autour d'eux. Le mélange qui en résulta serait devenu les ancêtres des Proto-Slaves.

De nos jours, I2a1 est de cinq à dix fois plus fréquent que G2a dans sud-est de l'Europe, alors qu'au cours de la période néolithique G2a était environ quatre fois plus fréquent. Que peut expliquer ce revirement complet ? À un moment donné de l'histoire, les lignées I2a1 semblent avoir profité d'être dans le camp des vainqueurs. Mis à part le petit coup de pouce dont I2a1b aurait pu bénéficié en ayant rejoint l'expansion vers l'ouest de Yamna vers l'Europe (hypothétiquement), le principal événement déterminant qui a permis à I2a1b-L621 devenir une lignée majeur dans la moitié Est de l'Europe fut probablement les migrations slaves entre le 6e à le 9e siècle de notre ère. La plupart des Européens de l'est actuels appartenant à I2a1b font partie de la sous-clade L147.2 (alias CTS10228, CTS2180 ou Y3111), qui serait apparue il y a 5.600 ans (juste avant la période de Yamna et l'expansion de Trypillia dans la steppe), mais qui descendent tous d'un dernier ancêtre commun n'ayant vécu qu'il y a 2.300 ans d'après Yfull. Il existe une minorité d'individus I2a1b-L621 négatifs pour la mutation L147.2 dans l'est de la Pologne, en Biélorussie et en Ukraine occidentale, ce qui laisse supposer qu'il s'agit de l'endroit où cette lignée a survécu depuis le chalcolithique. La sous-clade I2a1b-L147.2 semble avoir crû très rapidement dans les 1.900 dernières années, ce qui est concorde avec les dates estimées de l'ethnogenèse slave, considérant qu'il faut quelques siècles pour qu'un homme puisse avoir suffisamment de descendants mâles pour commencer à avoir un impact à l'échelle d'une population. Cet ancêtre I2-L147.2 aurait un tel impact sur la population naissante des peuples slaves, encore petite il y a 2.300 ans, mais en plein essor.

Après que les tribus germaniques vivant dans l'est de l'Allemagne et en Pologne, comme les Goths, les Vandales et les Bourguignons, envahirent l'Empire romain, les Slaves vivant plus à l'est remplirent le vide. Après l'effondrement de l'Empire romain d'Occident en 476, les Slaves s'installèrent dans les Alpes dinariques et dans les Balkans. Dès le 9ème siècle, les Slaves occupaient tous les territoires modernes de langue slave, mis à part l'est des Balkans sous le contrôle des Bulgares turcophones.

Aujourd'hui les pays slaves du nord possèdent entre 9 % (Pologne, République tchèque) et 21 % (Ukraine) d'I2a-L621, tandis que les pays slaves du sud ont entre 20 % (Bulgarie) et 50 % (Bosnie). Le pourcentage le plus élevé de I2a-Din dans le sud est probablement dû à un autre effet fondateur, du fait que les Slaves du sud provenaient d'Ukraine occidentale, où I2a était proportionellement plus élevé que R1a. Pratiquement tous les individus I2a dans les Alpes dinariques appartiennent à la branche L147.2, et la majorité aussi à la ramification S17250, qui descendent d'un ancêtre patrilinéaire commun ayant vécu il y a seulement 1.800 ans.

Haplogroupe I2a1b-L161.1

Communément appelé « I2-M423-Isles » dans les cercles de généalogie génétique, L161.1 est le plus frequént dans l'ouest de l'Irlande (5-10 %) et dans les Highlands d'Ecosse (1-5 %). On le trouve aussi dans de moindre mesures (> 1 %) tout au long de l'Europe centrale et occidentale, de la Lettonie, la Lituanie et la Biélorussie jusqu'aux îles Britanniques, et de la Scandinavie au nord-ouest de l'Espagne. Il a également été trouvé en Albanie, dans le nord de la Grèce, en Bulgarie et en Roumanie.

Les plus vieux individus connus appartenant à I2a1b-L161.1 sont l'homme de Loschbour, qui est mort il y a 8.000 ans au Luxembourg, et un homme de Motala, dans le sud de la Suède, qui vécut il y a 7.800 ans, tous les deux durant la période mésolithique. I2a1b-L161.1 était probablement éparpillés dans la majeure partie de l'Europe au cours des périodes tardiglaciaires et postglaciaires immédiates, et selon toute vraisemblance intégra la société néolithique comme toutes les autres lignées mésolithiques. I2a1b-L161.1 était très probablement une des principales lignées néolithiques dans les îles britanniques au cours de la période mégalithique et aurait donc été parmi les hommes qui ont construit Stonehenge, Knowth, Newgrange et autres grands sites mégalithiques. Son faible pourcentage aujourd'hui et son confinement dans les franges du nord-ouest et du sud-est de l'Europe sont sans aucun doute le résultat des nombreuses vagues de migrations indo-européennes au cours des 5.000 dernières années. On sait maintenant que l'haplogroupe proto-celtique R1b-L21 est arrivé en Irlande vers 2.000 avant notre ère (voir Cassidy et al., 2015), seulement quelques siècles après l'arrivée de R1b en Europe centrale. La transition fut rapide, les tribus R1b submergeant la population néolithique des îles britanniques en seulement quelques siècles et en les poussant aux extrémités ouest et nord de l'archipel, où L161.1 survit aujourd'hui.

Haplogroupes I2-L880, I2-L1286 et I2-L1294

Ces sous-clades mineures sont présentes à de faible pourcentage principalement dans le nord-ouest de l'Europe. Comme I2a2 (voir ci-dessous) ces lignées sont probablement les descendants de chasseurs-cueilleurs d'Europe centrale et du nord-ouest.

L880 est une sous-clade très rare identifiée en Allemagne, au Luxembourg et en France.

L1286 est apparue pendant la période paléolithique tardive. Néanmoins, 99 % des individus modernes appartiennent à la sous-clade L233 et partagent un ancêtre patrilinéaire commun ayant vécy il y a moins de 2.000 ans. L233 est plus fréquent dans les îles britanniques, mais est parfois rencontrée dans le Benelux, en Scandinavie, en Allemagne, en France et en Pologne.

L1294 est également très rare et n'a été trouvée qu'en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne.

Haplogroupe I2a2 (P214)

I2a2 (S33/M436/P214, P216/S30, P217/S23, P218/S32, L35/S150, L37/S153, L181) était connu sous le nom de I1c jusqu'en 2005 puis de I2b jusqu'en 2010. Cette sous-clade est associée avec les peuples de pré-celto-germaniques du nord-ouest de l'Europe, dont, par exemple, les bâtisseurs de mégalithes (5000-1200 AEC). On estime que cet haplgroupe serait apparu il y a entre 13.000 à 21.000 ans, ce qui correspond à la période épipaléolithique.

I2a2 est présent dans la plupart de l'Europe et semble s'être répandu à travers le continent avant l'arrivée des agriculteurs néolithiques. Plusieurs échantillons mésolithiques de I2a2 ont été identifiés à ce jour, principalement par Mathieson et coll. (2017). Ils comprennent notamment des individus du sud de l'Allemagne (M223 datant de 7200 AEC), des Portes de Fer entre la Serbie et la Roumanie (Z161 datant de 6200 AEC), de Lettonie (CTS10057 datant de 5500 BCE) et du sud-est de l'Ukrainee (L699 datant d'environ 5400 AEC et L701 de 5200 AEC).

Des restes provevant de la culture néolithique tardive de Sredny Stog (4500-3500 AEC) en Ukraine et de la culture chalcolithique de des amphores globulaires (3400-2800 AEC) en Ukraine et en Pologne, ont également été testés par Mathieson et al. (2017). Les six individus de la culture des amphores globulaires appartenaient à l'haplogroupe I2a2. Une clade plus profonde a été identifié pour seulement deux d'entre eux, et tous les deux appartenaient à la branche CTS10057, dont un positif pour la mutation Z161. Les gens de Sredny Stog possédaient un mélange de lignées I2a2, R1, R1a et R1b. Les deux individus I2a2a appartenaient aux sous-clades CTS10057 et L701. L701 a aussi été trouvé en Bulgarie chalcolithique. D'autres individus I2a2a ont également été trouvés en Ecosse néolithique (L1195 et CTS10057), en Espagne néolithique (CTS616 et Z161) et en Hongrie néolithique (CTS10057).

Au début de lâge du bronze, I2a2a a été trouvé dans le sud de la Russie à l'époque de la culture de Yamna (L699), en Hongrie (L1229) et en Allemagne (L38). Cette dispersion très ancienne et sa fréquence moderne relativement faible rendent très difficile l'évaluation de ce qui est arrivé à chaque branche avant la fin de l'âge du bronze ou l'âge du fer.

De nos jours, I2a2 atteint sa fréquence maximale en Allemagne centrale et septentrionale (5-12 %), dans le Benelux (4-7 %), ainsi que dans le nord de la Suède. On le trouve également dans 3 à 10 % des habitants du Danemark, d'Angleterre et du nord de la France. I2a2 est plus rare en Norvège, sauf dans le sud où l'influence danoise a été la plus forte historiquement.

Répartition géographique de l'haplogroupe I2a2 (anciennement I2b) en Europe

Répartition géographique de l'haplogroupe I2a2 (anciennement I2b) en Europe

Il est deux sous-clades principales de I2a2 : I2a2a et I2a2b, la première elle-même subdivisée en quatre autres sous-clades :

Haplogroupe I2a2a (M223)

I2a2a (anciennement I2b1) représente plus de 90 % des lignées I2a2.

I2a2a1 (M284+)

I2-M284 est présent presque exclusivement en Grande-Bretagne et en Irlande, mais a également été trouvé sporadiquement au Portugal, en France, en Allemagne et en Norvège. C'est un très vieux lignage paternel, qui apparut il y a 1. 000 ans et se divisa en deux sous-clades, Y10626 et L1195, qui ont chacune environ 7.000 ans. Les porteurs actuels partagent un ancêtre commun qui vécut au cours de l'âge mégalithique il y a environ 5.500 à 6.000 ans.

I2a2a2 (L701+)

I2-L701 a été formé il y a un peu plus de 10.000 ans et a rapidement bifurqué en deux branches principales : L699 et P78.

La branche L699 a été trouvée dans la culture Yamna (sous-clade S12195), la terre ancestrale des Proto-Indo-Européens, où se développa aussi l'haplogroupe R1b-L23. Une sous-clade rare, on la trouve principalement en Hongrie, en Allemagne, en Suisse, dans le Benelux, en France et en Grande-Bretagne, tous des pays avec des pourcentages relativement élevés d'haplogroupe R1b. L699+ correspond à du clade I2 Continental 3b chez Family Tree DNA.

La branche P78 a bifurqué en deux clades A427 et Y7219 il y a environ 5.300 ans, à l'époque de la culture Yamna dans la steppe pontique. Elle est principalement présente dans Europe centrale et du nord-ouest, en particulier en Pologne, en Allemagne et aux Pays-Bas, mais aussi en Roumanie, en Hongrie, en Scandinavie, en Grande-Bretagne, en Irlande, en France et en Italie. Des échantillons isolés ont également été trouvés en Grèce, en Turquie et en Arménie. Comme la clade L701, elle pourrait tirer ses origines de la culture Yamna et s'être propagée avec les Proto-Indo-Européens en Europe centrale. Une branche d'A427 se trouve parmi les Juifs ashkénazes possédant pour la plupart des noms de famille allemands, probablement le résultat de conversion d'Allemands au judaïsme au Moyen Âge. P78+ correspond au clade I2 Continental 3a chez Family Tree DNA.

I2a2a3 (Z161+)

I2-Z161 est la plus grand sous-clade de I2a2 aujourd'hui. Également formée il y a environ 10.000 ans, elle est composée de trois sous-clades au niveau supérieur : L623, Y5188 et L801. Les deux premièrers sont extrêmement rares et ont seulement été identifiées en Ecosse et en Irlande. 99 % des membres Z161 appartiennent à L801 et partagent un ancêtre commun qui vivait il y a 4.000 ans, bien que les sous-clades de L801 ont connu une expansion spectaculaire depuis 2.000 ans. L801 se trouve essentiellement dans les pays germaniques, avec une concentration particulièrement élevée au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre et dans le nord-ouest de la Sicile (colonie normande). On la retrouve aussi à des densités plus faibles dans le reste de l'Europe, du Portugal à la Russie. I2-L801 aurait été propagée dans toute l'Europe par les Vikings danois (Angleterre, Normandie, Sicile), les Vikings suédois (Baltique, Russie, Ukraine), les Goths (Moldavie, sud-ouest des Balkans, Italie, France, Espagne), les Suèves (Portugal et Galice), les Lombards (pourcentage élevé attesté à Campobasso, dans le Molise) et les Francs (Rhénanie, Belgique). Tous les sous-clades du niveau supérieur sont présentes en Allemagne, ce qui pointe vers son lieu d'origine. Z161+ est communément appelée la clade I2 Continental (sauf Continental 3) chez Family Tree DNA.

  • Les sous-clades Y16963 et CTS1977 sont présentes également en Allemagne, dans le Benelux et dans les îles britanniques.
  • L1425 se trouve en Scandinavie, en Allemagne, dans le Benelux, en Angleterre, en France, en Suisse et en Italie.
  • S2364 est la sous-clade de I2a2 la plus grande et la plus diversifiée. Elle a la plus large distribution de n'importe quelle sous-clade. On la trouve dans tous les pays germaniques, y compris la Grande-Bretagne, mais aussi en Irlande, République tchèque, Hongrie, Pologne, Lettonie, Russie, Ukraine, Bulgarie, Italie, France, Espagne et Portugal. Ceci suggère qu'elle pourrait avoir été propagée par les Francs, les Anglo-Saxons, les Goths et les Vikings, entre d'autres. S2364 est apparu il y a près de 4.000 ans, mais ses nombreuses sous-clades se sont développées il y a entre 3.000 et 1.000 ans d'ici, ce qui correspond aux dates de l'ethnogénèse germanique et des migrations germaniques.
    • L1198 est une grosse branche trouvée principalement en Europe occidentale. Cette lignée est apparu environ 3.000 ans et s'est élargie rapidement durant l'âge du fer germanique de vers 500 avant notre ère. Elle est divisée en trois branches qui semblent avoir leurs racines en Suède ou en Allemagne.
      • S20905 se trouve en Allemagne (Rhénanie), France (Alsace), Suisse, Hongrie, ainsi que l'Angleterre, Suède et Finlande. Le groupe continental (Z190+) pourrait descendre des Alamans, Suèves ou d'une autre tribu germanique s'étant installée autour de la Souabe.
      • Y6060 se trouve aux Pays-Bas et dans les îles britanniques et pourrait être d'origine frisonne et anglo-saxonne.
      • Y17535 se trouve en Bohême, en Alsace, en Galice (Espagne), au Portugal et en Grande-Bretagne. La branche continentale pourrait être liée à la tribu des Suèves, qui a immigré de Souabe (sud-ouest de l'Allemagne et Alsace), jusqu'en Galice et au nord du Portugal.

I2a2a4 (L1229+)

I2-L1229 est né il y a 9.000 ans. Elle s'est divisée en deux branches, S18331 et Z2069, il y a environ 5.000 ans. S18331 est la moins fréquente des deux et a été disséminée partout en Europe occidentale. Elle date de la période néolithique/chalcolithique tardive et aurait pu être associée aux cultures mégalithiques de la côte atlantique. Z2069 est plus fréquente, mais a une distribution plus restreinte, limitée principalement à la centrale et du Nord de l'Allemagne, l'Angleterre, Normandie et autres parties de la France. On le trouve aussi parmi les noms de famille anglais en Irlande, bien que pas Norman ones (mais plutôt anglo-saxonne). Sa densité au centre et au nord de l'Allemagne, l'Angleterre, la Normandie et d'autres régions de France. On la retrouve aussi parmi les patronymes anglais en Irelande. Son absence de Sicile, indique qu'il s'agirait d'une lignée anglo-saxonne plutôt que normande/viking.

Haplogroupe I2a2b (L38/S154)

I2a2b (anciennement I2b2) pourrait être apparu peu de temps après le Dernier Maximum glaciaire, il y a 17.000 ans. La plupart de ses branches se seraient éteintes et une seule survécut, dont le patriarche vivait au cours de l’âge du bronze, probablement en Allemagne. Le plus ancien échantillon connu de L38 provient de la culture d’Unétice dans le centre-est de l'Allemagne il y a 4.000 ans. Quatre des six échantillons provenant de la grotte de Lichtenstein en Allemagne centrale, et datant d'il y a 3.000 ans, appartenaient également à L38+. La grotte faisait partie de la civilisation des champs d'urnes de l' âge du bronze.

Sur base de la datation STR, on croit que cette lignée s'est propagée de l’Allemagne en Angleterre via la Belgique pendant l'âge de fer tardif avec les peuples celtes des cultures de Hallstatt et La Tène. I2a2b est donc essentiellement un haplogroupe celtique alpin. Aujourd'hui, I2a2b a une distribution principalement limitée à l'Italie alpine (Piémont esp.), la Suisse, la Rhénanie, les montagnes du Harz, le Benelux, la Lorraine et les îles britanniques (à l’exception de la Cornouailles et du pays de Galles). Des échantillons isolés ont été trouvés dans l’ouest de l’Espagne, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, en Turquie centrale et en Ukraine, toutes des régions colonisées par les Celtes alpins.

La distribution de I2-L38 de correspond assez bien à celle de l'haplogroupe R1b-U152 au nord des Alpes. Les deux haplogroupes se trouvent également à basse fréquence en Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Turquie centrale, ce qui reflète probablement la migration des Celtes de La Tène au troisième siècle avant notre ère (voir carte). R1b-U152 est associé aux cultures (proto-)celtes d'Europe centrale (Unétice, Champs d'urnes, Hallstatt, La Tène) et aux tribus italiques. En Italie, I2-L38 étant limités géographiquement aux Alpes, principalement dans le nord-ouest où les tribus gauloises se sont installées, il est probable que I2-L38 arriva en Italie avec les migrations celtiques, plusieurs siècles après l’arrivée des tribus italiques de la région du Danube au nord des Alpes. Les individus I2-L38 aurait donc été autochtones de la région située entre les Alpes, le centre de l’Allemagne et le Benelux et furent assimilés dans la société celtique pendant la période de Hallstatt ou de La Tène.

Haplogroupe I2b

I2b (L416, L417, L418) est un sous-clade très rare observée jusqu'à présent dans seulement quelques échantillons d'Italie, d'Allemagne, d'Ecosse et d'Iran.

Haplogroupe I2c

I2c (L596, L597) aurait pu apparaître il y a environ 21.000 ans, bien que la plupart des personnes vivant aujourd'hui partagent un ancêtre patrilinéaire commun au cours des 10.000 dernières années. Il pourrait être apparu en Europe centrale au cours de la période mésolithique. I2c* peut être divisé en quatre groupes: A, AB, B et C.

  • Le groupe A est géographiquement limité à la Suisse,l' Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, la Pologne, la Grande-Bretagne et l'Irlande.
  • Le groupe AB a été trouvé dans le nord-ouest de l'Iran, dans le Caucase (Arménie et Géorgie), en Turquie et en France.
  • Le groupe B se trouve à de faibles pourcentages en Asie occidentale (Turquie, Géorgie, Ossétie du Nord, Arménie, Azerbaijian et nord-ouest del'Iran), dans le sud-est de l'Europe (Moldavie, Roumanie, Bulgarie, Albanie, Crète), dans les pays balto-slaviques (Russie, Ukraine, Biélorussie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Tchèquie), ainsi qu'en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne.
  • Le groupe C a une distribution similaire à celle du groupe A, mais a également été trouvé en France, en Italie et en Norvège.

Les groupes A et C semblent s'être disséminé respectivement pendant les âges du Bronze et du Fer celtiques, aux côtés de R1b-S116/P312.

En outre, la sous-clade I2c1 (L1251) a récemment été identifiée. On la trouve surtout en Allemagne et en Angleterre et dans leur périphérie (Irlande, Norvège, France, Italie, Pologne). Cette sous-clade semble avoir environ 6000 ans, ce qui la place à la fin de la période néolithique. Elle pourrait être associée de chasseurs-cueilleurs de l'Allemagne, qui ont adopté l'agriculture après être entrés en contact avec les fermiers du Proche-Orient de la culture rubanée (LBK).



Individus I2 célèbres

Branche I2a1b-L621 (slave)

Le célèbre réformateur Protestant Martin Luther semble avoir appartenu à l'haplogroupe I2a-Din-N (L147.2, aka CTS5966 ou CTS10228) selon des parents probables dont l'haplotype se trouvent sur Le project ADN patronymique Luther, y compris un 1er cousin à la 13e génération, ainsi qu'une autre personne apparentée sur Ysearch (surtout ySearch ID : YTE6E).

Le scientifique et inventeur serbe-américain Nikola Tesla (1856-1943), plus connu pour ses travaux sur les premiers alternateurs permettant la naissance des réseaux électriques de distribution en courant alternatif, ainsi que sur le moteur à induction, la bobine de Tesla, etc., aurait appartenu à l'haplogroupe I2a-Din-S (L147.2+). Le Projet ADN serbe sur Poreklo a testé un Tesla du même village que le père de Nikola, qui est très probablement de la même lignée paternelle Tesla.

Miklós Horthy (1868-1957), fut régent du Royaume de Hongrie de 1920 à 1944. Auparavant, l'amiral Horthy a servi comme commandant en chef de la marine austro-hongroise dans la dernière année de la première guerre mondiale. En 1919, il a chassé les communistes du Béla Kun de Hongrie et interdit le parti communiste hongrois. L'année suivante il fut déclaré régent et chef de l'Etat. Des cousins de Horthy ont posté les resultats de leur test Y-ADN sur MolGen, et tous appartenaient à I2a-Din-N (ou I2a1b3a dans la nomenclature actuelle de l'ISOGG).

Selon les résultats d'un cousin posté sur Poreklo, le joueur de tennis serbe Novak Djokovic (né en 1987) appartiendrait à I2-PH908 (en aval de L147.2 et S17250). Djokovic est considéré comme l'un des plus grands joueurs de tennis de tous les temps. A dater d'avril 2017, il avait remporté 12 titres de singles du Grand Chelem, le quatrième plus dans l'histoire, et a occupé la première place dans le classement de l'ATP pour un total de 223 semaines.

Branche I2a2a-L1193 (Îles britanniques)

Sur base des données issues du Projet ADN du patronyme Hamilton, tous les Ducs de Hamilton depuis William Douglas-Hamilton (1634-1694) appartenait à l'haplogroupe I2-M223-Isles-E L1193+. Le titre de duc de Hamilton est le plus rang dans la pairie d'Écosse. Parmi les ducs célèbres citons le collectionneur d'art Alexander Hamilton et le pionnier de l'aviation Douglas Douglas-Hamilton (1903-1973), le pilote en chef du premier vol au dessus du Mont Everest.

Un descendant direct de Sir Henry Clinton (1730-1795) a été identifié comme appartenant à I2-M223, et prédit avec une confiance modérée comme un membre de I2-Isles-E L1193+, soit I2a2a1 dans la nomenclature actuelle de l'ISOGG. Sir Henry Clinton était le commandant en chef britannique en Amérique du Nord pendant la guerre d'indépendance américaine. Parmi ses cousins patrilinéaires on compte les comtes de Lincoln et la plupart des ducs de Newcastle, tous probablement appartenant au même haplogroupe.

Selon le Projet du patronyme Luce, l'éditeur de magazines américain Henry Luce (1898-1967) appartenaient à l'haplogroupe I2-M223-Isles-E L1193+, (alias I2a2a1 dans la nomenclature actuelle de ISOGG). Il a lancé les magazines Time, Life, Fortune et Sports Illustrated et on l'appelait « le citoyen privé le plus influent d'Amérique à son époque ».

Branche I2a2a-Z161 (germanique)

Selon les tests d'Y-ADN de deux descendants illégitimes du Prince Albert de Prusse (1809-1872), Geoffrey Rockel et Franz Rockel, la maison de Hohenzollern appartiendrait à l'haplogroupe I2-Y7219 (en aval de L701 et P78). Les Hohenzollerns tirent leurs origines de la Souabe au XIe siècle. Ils devinrent comtes de Hohenzollern en 1204, puis margraves de Brandebourg en 1411, ducs de Prusse de 1525, rois de Prusse de 1701, et finalement empereurs d'Allemagne de 1871 à 1918 sous Guillaume I et Guillaume II. La branche de Hohenzollern-Sigmaringen a également régné en tant que rois de Roumanie de 1881 à 1947.

Sur base des résultats du Projet ADN des familles Crockett, Davy Crockett (1786-1836), un héros populaire américain du 19e siècle, qui fut aussi trappeur et membre du Congrès du Tennessee, s'est avéré appartenir à l'haplogroupe I2a2a-CTS6433.

Professeur Lucotte a testé l' Y-ADN de Napoléon I, Napoléon III et de leurs descendants, et a réussi à établir que Napoléon III n"était pas le neveu biologique du Premier Empereur des Français. Alors que Napoléon I appartenait à l'haplogroupe E-M34, Napoléon III, le fils présumé de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais, appartenait lui à l'haplogroupe I2 (apparemment à la sous-clade M223). L'hypothèse a été émise que Napoleon III aurait été le fils de Charles de Flahaut, qui a été l'amant d'Hortense, avec qui il a eu un fils illégitime (le Duc de Morny) trois ans après la naissance de Louis-Napoléon Bonaparte. Dans ce cas, Napoléon III serait le petit-fils du Prince Charles Maurice de Talleyrand-Périgord. Une autre possibilité est que Napoléon III ait été le fils de Charles-Henri Verhuell.

Sur base des résultats du Projet I-M223, Andrew Johnson (1808-1875), le 17e président et 16ème vice-président des États-Unis d'Amérique a été identifié comme un membre de l'haplogroupe I2a2a (M223).

Crop of Chuck Norris with Mike Huckabee (photo by Craig Michaud - CC BY 3.0)

Selon WikiTree, l'acteur, producteur et scénariste américain Chuck Norris (né en 1940) appartiendrait à l'haplogroupe I2a2a-Z79 (en aval du Z161). Cette lignée inclut également son frère, le producteur et réalisateur Aaron Norris et ses fils, l'acteur Mike Norris et le pilote de course automobile Eric Norris.

Stephen King (photo by Pinguino- CC BY 2.0)

Stephen King (né en 1947), le célèbre écrivain américain d'horreur contemporain, de fiction surnaturelle, de suspense et de science-fiction, appartient à l'haplogroupe I2a2a-Y7272 (en aval de Z161 et S2364) selon des recherches généalogiques. King a reçu le Bram Stoker Awards, le World Fantasy Awards et le British Fantasy Society Awards, entre autres. En 2003, la National Book Foundation aux Etats-Unis lui décerna une médaille pour son éminente contribution aux lettres américaines.

Branche indéterminée de I2a2a

Enda Kenny at the EPP Summit, Brussels (photo courtesy of the European People's Party - August 2014 - CC BY 2.0)

Le politicien irlandais Enda Kenny (né en 1951), qui a été le leader du Fine Gael depuis 2002 et Taoiseach depuis mars 2011, a fait testé son ADN par National Geographic. Le généticien Spencer Wells a précisé que sa sous-clade était I2-M223 CTS616+ lors de la Conférence de généalogie génétique d'Irlande en 2014.

Branche I2c

Le Projet de l'haplogroupe I2b-L415 & I2c-L596 (qui concerne les nouvelles sous-clades I2b et I2c) a été en mesure d'établir que l'haplotype de la maison géorgienne de Tsitsishvili est I2c-B (L596+). Le membre le plus célèbre de cette dynastie fut Pavel Tsitsianov (1754-1806), un commandant militaire et général d'infanterie de la Russie impérial, qui a également servi comme commandant des troupes russes en Géorgie et vice-roi du Caucase.

Le livre Racines du vieux monde des Cherokees (p.42). a révélé que la légende du rock et icône culturelle américaine Elvis Presley (1935-1977) appartenait à l'haplogroupe I. Le grand-père paternel de Elvis est né hors mariage et a reçu le nom de famille de sa mère. Son test d'ADN-Y a montré de nombreuses correspondances exactes avec le nom de famille Wallace en Ecosse, qui, au sein de l'haplogroupe I appartient à une écrasante majorité au rare haplogroupe I2c1a2a1a1a (F2044).

D'autres individus I2 plus ou moins célèbres sont repris dans l'article Searching for famous I2 carriers sur le forum.

Suivi

Ask your questions and discuss about haplogroups on the Forum



Copyright © 2004-2022 Eupedia.com Tous droits réservés.